Je ne pensais jamais écrire un jour un article comme celui-ci. Mais après ce que j’ai vécu avec l’agence immobilière Kimmo de Charleroi, je me sens obligé de partager mon expérience pour éviter à d’autres propriétaires de vivre le même cauchemar.
Tout a commencé en janvier dernier quand j’ai décidé de vendre mon bien d’investissement. Comme beaucoup de propriétaires, je voulais faire appel à un professionnel pour gagner du temps et avoir l’expertise d’un agent immobilier. J’ai choisi l’agence Kimmo après quelques recherches, pensant confier mon bien à des professionnels compétents. Quelle erreur…
Un démarrage qui aurait dû m’alerter
J’ai signé le mandat de vente le 10 janvier. Dans ma tête, c’était parti, l’annonce allait être mise en ligne rapidement et les visites allaient pouvoir commencer. Sauf que le 3 février, soit presque un mois plus tard, rien. Pas d’annonce en ligne, pas de nouvelles, rien du tout.
Quand j’ai appelé pour avoir des explications, on m’a dit que le photographe était prévu deux semaines après la signature du mandat. Déjà, ça me semblait long, mais bon. Mais ensuite, l’agent m’a sorti qu’il attendait « mon feu vert » pour faire les photos parce que j’avais mentionné que j’allais nettoyer les lieux. Sauf que jamais, au grand jamais, je n’ai dit qu’il fallait retarder le photographe à cause de ça. C’était complètement absurde.
Cette histoire de communication m’a vraiment énervé. On parle d’un professionnel censé connaître son métier, et là j’avais l’impression d’avoir affaire à un amateur qui ne savait pas gérer les priorités.
L’incident avec la copropriétaire de l’immeuble
Mais le pire était encore à venir. Un jour, l’agent me contacte pour me dire qu’elle avait eu une conversation avec la copropriétaire du rez-de-chaussée. Apparemment, lors d’une visite, elle avait rencontré par hasard le locataire de cette copropriétaire, qui n’est autre que son compagnon. Ce dernier lui avait filé le numéro de téléphone de sa copine, et mon agent avait appelé cette femme pour discuter des anciens litiges que j’avais eus avec elle.
Je n’en revenais pas. Déjà, cette copropriétaire et moi, on a eu nos différends par le passé, et elle a tendance à vouloir imposer des travaux aux autres copropriétaires. Mais là, que mon propre agent immobilier aille discuter avec elle de mes affaires personnelles sans même me demander mon avis, ça m’a vraiment choqué.
Certes, je ne m’y suis pas opposé quand elle me l’a dit, parce que quelque part je m’en foutais de cette situation. Mais la façon de procéder était complètement déplacée. Un minimum de professionnalisme aurait voulu qu’il me demande avant de contacter qui que ce soit pour parler de mes affaires.
L’agent m’a ensuite expliqué qu’il ne fallait pas que le futur acquéreur « prenne tout sur lui » concernant nos litiges. Mais franchement, c’était à moi de décider comment gérer cette information, pas à elle d’aller fouiner dans mes relations de voisinage.
Le gros problème : la description du bien
Là où ça a vraiment merdé, c’est sur la description de mon appartement. Mon bien, je l’exploitais en colocation avec 4 chambres. Quand l’agent était venu faire sa première visite, je lui avais bien expliqué que j’avais aménagé les combles en chambres pour faire de la colocation, mais que je n’avais pas demandé de permis d’urbanisme spécifique pour ça. J’avais téléphoné à l’urbanisme quand j’avais acheté le bien, et on m’avait dit verbalement qu’il n’y avait pas de problème.
Par contre, et je l’avais bien dit à l’agent lors de sa première visite, il y avait eu un permis d’urbanisme en 2017 qui décrivait le bien comme un « appartement 1 chambre avec combles ». Je pensais avoir été clair là-dessus.
Résultat, l’agent a publié une annonce pour un « appartement 4 chambres, idéal pour colocation ». Bon, d’un côté c’était effectivement comme ça que j’utilisais le bien, mais d’un autre côté, urbanistiquement parlant, c’était plus compliqué.
Et encore une fois, cette annonce a traîné un mois avant d’être mise en ligne. L’agent me disait qu’elle attendait « de mes nouvelles » pour la publier. Mais de mes nouvelles pour quoi ? Elle ne me l’avait jamais dit ! Et en plus, elle avait déjà fait retarder une première fois la prise de photos parce qu’une des chambres n’était pas débarrassée des encombrants. Franchement, à ce moment-là, je commençais vraiment à regretter mon choix.
L’intervention de mon notaire
Entre-temps, mon notaire m’a demandé de faire le point sur la situation urbanistique exacte du bien. Je lui ai expliqué ce que je savais, mais il m’a dit qu’il n’était pas « spécialiste en urbanisme » et qu’il faudrait l’avis du chef de l’urbanisme pour y voir clair. Ça m’a un peu surpris parce que je pensais que c’était justement le boulot du notaire de vérifier ce genre de truc.
En tout cas, mon notaire a été très clair : vu que le dernier permis d’urbanisme de 2017 parlait d’un « appartement 1 chambre avec combles » et que l’annonce immobilière vendait un « appartement 4 chambres », ça n’allait pas du tout. Il m’a conseillé de retirer l’annonce immédiatement en attendant qu’on ait une réponse claire de l’urbanisme.
J’ai donc demandé à l’agent de retirer l’annonce tout de suite. Mais là, surprise, ça ne l’arrangeait pas du tout parce qu’elle avait déjà reçu deux offres d’achat, dont une sans conditions suspensives. Elle m’a dit que c’était embêtant parce que les acquéreurs de l’offre sans conditions étaient très intéressés et ne voulaient pas « passer à côté d’une occasion ».
Ma tentative de sauver la vente
Pour ne pas tout faire foirer, j’ai proposé un compromis. J’étais prêt à accepter l’offre sans conditions suspensives, mais à condition que les acquéreurs soient parfaitement au courant qu’il s’agissait urbanistiquement d’un appartement 1 chambre avec combles, et que si ils voulaient affecter les combles en chambres, ça serait leur propre affaire pour la régularisation.
L’agent m’a dit qu’il n’y avait aucun souci, que les acquéreurs « n’étaient pas difficiles » et qu’elle allait les mettre au courant de la situation. Franchement, je trouvais ça incroyable qu’en tant qu’agent immobilier, elle n’ait pas vérifié la situation urbanistique avant de publier l’annonce. Une dinguerie cette histoire… c’est quand même le minimum requis pour un agent immobilier!
L’effondrement total
Les jours ont passé et je n’avais toujours pas de nouvelles concrètes de la vente. J’ai donc demandé à l’agent de m’envoyer, comme convenu, une preuve écrite des acquéreurs confirmant qu’ils avaient bien pris connaissance de la vraie nature du bien et qu’ils achetaient en connaissance de cause.
Là, l’agent m’a dit que les acquéreurs avaient « peur » de ce que je demandais et qu’ils préféraient voir ça au moment du compromis de vente. Déjà, ça m’a mis la puce à l’oreille. Il faut savoir aussi que les acquéreurs avaient choisi le même notaire que moi.
Mon notaire a donc téléphoné directement aux acquéreurs pour leur expliquer la situation urbanistique. Et là, catastrophe : les acquéreurs ont dit qu’ils avaient acheté un appartement avec 4 chambres et qu’ils exigeaient une régularisation complète en 4 chambres, sinon ils n’achetaient pas.
Mon intérêt n’était pas non plus de forcer les acquéreurs à acheter. Même si ils auraient pu se renseigner au préalable à l’urbanisme, je trouve que c’est complètement la faute de l’agent immobilier qui a failli à sa mission ! J’avais donc décidé de demander à mon notaire d’annuler la vente d’un commun accord.
La fuite en avant de l’agent
Évidemment, j’ai tout de suite demandé des comptes à mon agent immobilier. Et comme d’habitude, elle a rejeté toute la responsabilité sur moi en disant que je n’avais « pas été clair » avec elle et qu’elle n’avait « pas connaissance du permis ». Alors que je lui avais très clairement expliqué la situation dès le départ, et je pense même qu’elle avait reçu une copie papier du permis en question.
Je lui ai montré mon mécontentement concernant le déroulement de cette vente. Elle m’avait assuré que ce serait « sans problème », et là elle se défilait complètement. Elle m’a dit que les acquéreurs voulaient que ce soit régularisable si ce n’était pas considéré comme un appartement 4 chambres, mais il y avait un problème parce que j’avais envoyé l’attestation de l’architecte qui stipulait que ce n’était pas régularisable en 4 chambres.
J’avais pourtant bien dit à l’agent que j’acceptais l’offre des acquéreurs à condition qu’ils en fassent leur affaire personnelle et que si il y avait une régularisation à faire, ce serait à leur charge.
Les autres pratiques douteuses
Il y a eu d’autres trucs qui m’ont vraiment dérangé dans l’approche de cette agence. Je lui avais dit que je tirais 1840 euros par mois de loyer de ma colocation. Je m’attendais logiquement à ce qu’elle mette ce chiffre en avant dans l’annonce pour valoriser le bien. Eh bien non, elle avait mis 1440 euros par mois de loyer.
Quand je lui ai demandé d’où sortait ce montant, sa réponse m’a scotché. Elle m’a dit que c’était elle qui avait estimé ce loyer parce que généralement, quand elle vend un bien à des acquéreurs, ces acquéreurs font appel à elle pour la gestion locative. Donc il fallait qu’elle soit « alignée » avec le loyer qu’elle définirait, parce que 1840 euros, elle avait peur que ce soit « trop inatteignable » si elle devait prendre la gestion locative en charge pour les futurs acquéreurs.
J’étais choqué par sa réponse. J’avais l’impression qu’elle vendait dans son propre intérêt plutôt que dans le mien ! Elle pensait déjà à ses futurs contrats de gestion locative au lieu de valoriser au maximum mon bien.
L’incident Facebook
Pour couronner le tout, je suis tombé plusieurs fois sur des annonces publicitaires de cette agence sur mon fil d’actualité Facebook. Dans les commentaires, il y avait le témoignage d’une femme qui avait eu des mésaventures avec cette agence, et je me retrouvais beaucoup dans ses propos. J’ai donc liké ses commentaires qui critiquaient l’agent.
Quelques heures plus tard, je reçois un message WhatsApp de l’agent : « Bonjour, j’ai vu un j’aime de votre part sur un commentaire négatif qu’on m’a laissé sur une de mes publication, je ne comprends pas très bien ? Vous êtes mon client, on travaille ensemble et vous soutenez ce genre de commentaire ?? »
Franchement, cette réaction m’a confirmé le manque de professionnalisme de cette personne. Déjà qu’elle avait foiré ma vente, en plus elle venait me faire des reproches parce que j’exprimais mon soutien à quelqu’un qui avait vécu des galères similaires aux miennes.
Le bilan de cette catastrophe
Au final, cette agence a complètement fait capoter la vente de mon bien. J’ai perdu du temps, de l’argent, et je suis extrêmement dégoûté de cette expérience. Moi qui voulais faire appel à un expert pour vendre mon bien plus vite, ça a été source de problèmes énormes.
Je me retrouve maintenant à devoir tout recommencer, avec en plus les complications liées à cette histoire de situation urbanistique qui n’a pas été correctement gérée dès le départ.
Ce qui me dérange le plus, c’est l’absence totale de prise de responsabilité de cette agence. Quand on est professionnel de l’immobilier, on vérifie la situation urbanistique AVANT de publier une annonce, on communique clairement avec son client, et on ne travaille pas en pensant à ses propres intérêts futurs.
J’espère que ce témoignage servira à d’autres propriétaires qui hésiteraient à faire appel à l’agence Kimmo. Mon conseil : fuyez ! Il y a sûrement d’autres agences dans la région de Charleroi qui feront un travail plus sérieux et plus professionnel.
La vente d’un bien immobilier, c’est souvent l’une des transactions les plus importantes de notre vie. On a le droit d’attendre un minimum de professionnalisme et de compétence de la part des gens à qui on confie cette mission. Avec Kimmo, j’ai eu exactement l’inverse.
Mon avis sur cette agence en une phrase ?
Leur slogan devrait être « Kimmo, rien que des mots ! »